Nous rêvions juste de liberté / Henri Loevenbruck

Titre : Nous rêvions juste de liberté

Auteur : Henri Loevenbruck

Genre : Thriller / Suspense Difficile à classer…

Edition : J’ai lu

Date de sortie : 29/03/2017

Extraits

« Il y a beaucoup de gosses qui font ça et qui n’y comprennent rien, un peu comme de porter un t.shirt de Che Guevara le lundi et de Coca-Cola le mardi ».

« Mais c’était une question d’honneur. Quand on a que ça, on ne plaisante pas avec l’honneur. »

« T’es un des nôtres maintenant. On sera toujours là pour amortir la chute, mon pote. »

 

Présentation

« Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.» Ce rêve, la bande d’Hugo va l’exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l’indépendance et l’amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paie cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d’être à la fois un roman initiatique, une fable sur l’amitié en même temps que le récit d’une aventure. Avec ce livre d’un nouveau genre, Henri Loevenbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road-movie fraternel et exalté.

Auteur

Henri Loevenbruck est né en 1972 à Paris. Fils d’enseignants, il grandit dans le quartier de la Nation et hérite de ses parents d’une passion pour la culture anglo-saxonne. A 25 ans, après des études littéraires, il épouse d’ailleurs une Anglaise et part vivre avec elle en Angleterre puis ils reviennent en banlieue parisienne. Après quelques pas dans le journalisme et la musique, au milieu des années 90, amoureux des littératures de l’imaginaire, il fonde Science-Fiction Magazine avec Alain Névant, un ami d’enfance. Après avoir tenu le poste de rédacteur en chef de ce magazine pendant plusieurs années, il décide ensuite de se consacrer pleinement à l’écriture. Il partage aujourd’hui son temps entre les romans et les scénarios, avouant son penchant pour le thriller, la Fantasy et le roman d’aventure en général.

Mon avis

On ne choisit pas sa famille, mais on choisit ses amis. Il n’y a pas de hasard. Qui se ressemble s’assemble. Autant de phrases toutes faites qui, au début de ma lecture, ont pris tout leur sens. Au début…

Ils sont quatre. Tout d’abord, il y a Freddy, l’italien, le leader, celui par qui tout a commencé. Ensuite, il y a Alex, surnommé la Fouine, le plus distingué, l’intello, celui pour qui j’avais de la sympathie. Oscar, mi- homme-mi bête, toujours prêt à cogner. Et puis bien sûr il y a Hugo dit Bohem. Ils sont quatre, et ils rêvent juste de liberté.

Alors, ils errent en moto dans Providence, sans but. Pour la « déconne ». Pour l’indépendance. Au nom de la liberté. Jusqu’au jour où tout change pour le protagoniste. « Pour dire la vérité, je crois bien que ce jour-là, ma vie a changé. Ouais. Rien que ça. » Il faut dire que l’ambiance familiale n’est pas toujours au beau fixe dans les foyers de ces adolescents. Quoi de plus normal alors que de vouloir se retrouver entre amis et de parcourir cette ville sans grand intérêt dont le seul attrait est d’abriter leurs virées nocturnes.

Rapidement, on sent que cette soif de liberté va s’étendre. Providence ne peut être le seul théâtre de leurs envies d’indépendance. Bohem a besoin de plus d’espace. Alex recherche son frère. Il ne leur faut pas plus pour tout quitter et prendre la route. Direction l’Ouest. Toujours plus à l’ouest. Rouler et rouler encore. Le vent dans le visage. Les kilomètres dans les jambes. A n’en plus finir. Nos héros vont connaître l’aventure et les mésaventures. La route, l’alcool, la drogue, le sexe. Les Spitfire s’étendent jusqu’à ce que…tout s’arrête. Comme si rien dans la vie n’avait d’importance. Comme si les moments d’amitié passés ensemble n’avaient existé. Comme si tout ce qu’on croit inoubliable sur l’instant peut s’effacer en un clin d’oeil. Comme si un des pires maux de notre société pouvait s’immiscer en chacun de nous. Quel est-il ce mal ? Je vous laisse le découvrir.

D’un coup d’un seul la liberté devient illusoire.

Elle a un prix à payer comme le reconnaîtra Bohem. Un prix exorbitant.

Je me suis alors mise à réfléchir à cet aspect. Est-on libre ? Quoi qu’on fasse, quels que soient nos choix, peut-on réellement se vanter d’être libre ? Nos rêves doivent-ils rester à l’état de rêves car une fois concrétisés, auront-ils la même douceur ?

Un livre beau. Lourd. Emouvant. Terriblement injuste. Ce roman m’a chamboulée. Il m’a pris aux tripes et m’a émue aux larmes…Il me semble que je ne suis pas la seule à avoir été submergée par l’émotion. A me demander comment l’Homme peut être aussi malveillant. Au fil des pages, j’ai pressenti le drame mais n’ai pas mesuré son ampleur.

Le style direct et sans fioritures de l’auteur, le vocabulaire avec lequel se confie le héros, certaines de ses réflexions touchent en plein cœur. La beauté de la simplicité.

A la lecture des dernières pages, un nœud se forme dans ma gorge. Une envie de crier que non, ça ne peut pas se terminer ainsi !!! Un livre dont vous ne ressortirez pas indemne.

Lisez-le ! Vraiment, j’insiste ! 😉

Bohem, électron libre, tu me laisseras un souvenir impérissable.

Loyauté, honneur et respect.

Auteur : labibliothequedecelineblog

Passionnée, je partage mes lectures avec vous !

4 réflexions sur « Nous rêvions juste de liberté / Henri Loevenbruck »

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