La beauté des jours de Claudie Gallay

Titre : La beauté des jours

Auteur : Claudie Gallay

Genre : Roman français

Edition : Acte Sud

Date de sortie : 16/08/2017

Présentation

Jeanne a tout pour connaître un bonheur tranquille : deux filles étudiantes, un mari attentionné, une amie fidèle, un boulot stable. Passionnée par Marina Abramovic, l’artiste-performeuse célèbre pour avoir, dans son travail, mis en jeu son existence et ses amours, Jeanne n’aime pas moins les surprises, l’inattendu. Cet été – là, le hasard se glisse — et elle-même l’invite — dans son quotidien… Un roman lumineux et tendre sur la force libératrice de l’art. Et sur la beauté de l’imprévisible.

Auteur

Claudie Gallay

Née en 1961, Claudie Gallay vit dans le Vaucluse. Elle a publié aux éditions du Rouergue L’Office des vivants (2000 ; Babel n° 944), Mon amour, ma vie (2002 et Babel n° 991, 2010), Les Années cerises (2004 et Babel n° 1053, 2011), Seule Venise (2004, prix Folies d’encre et prix du Salon d’Ambronay ; Babel n° 725), Dans l’or du temps (2006 ; Babel n° 874), Les Déferlantes (2008), prix des Lectrices de ELLE et en cours d’adaptation cinématographique. Chez Actes Sud elle a publié L’Amour est une île (2010).

Mon avis

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 » J’ai longtemps cru qu’on devenait une artiste à partir d’une enfance difficile ou alors si on avait connu un drame ou bien la guerre, ou alors si on avait un don. Mais ce n’est pas ça. On devient artiste parce qu’on est sensible et parce qu’on est mal dans le monde. Ce n’est pas une question de don mais d’incapacité à vivre avec les autres. Et cette incapacité à vivre crée le don. »
Marina Abramović

Je viens de quitter Jeanne. La beauté des jours, c’est elle. Cette femme de la campagne qui entretient des relations ambiguës avec sa famille chez qui elle retourne pourtant toutes les semaines pour le déjeuner dominical. Cette personne ordinaire. Prudente. Honnête. Cette femme « d’habitudes ».Jamais dans l’excès. Jusqu’à ce qu’un élément de son passé refasse surface et vienne chambouler son équilibre. Un équilibre auquel elle tient mais qu’elle a parfois envie de rompre. Parce que Jeanne, ce n’est pas que l’épouse de Rémy qui l’aime d’un amour inconditionnel ni la mère de Chloé et Elsa. Ce n’est pas qu’une femme qui se contente de refaire sa cuisine et de partir à Dunkerque tous les étés. Ce côté la rassure, certes. Pourtant, il n’est pas suffisant. Il n’est plus suffisant. Jeanne rêve d’autre chose. De culture. Et de Marina Abramovic. Cette artiste dont elle admire tant le travail ; cette femme qui se met régulièrement en danger en voulant affronter ses peurs. Elle l’admire tant que son intérêt pour elle vire à l’obsession. Elle lui écrit. Souvent. Elle y pense. Sans cesse. J’aurais tendance à dire qu’elle vit un peu par procuration même si je pense que l’expression n’est pas très bien choisie. Tout au long de l’œuvre j’ai eu davantage l’impression que ce n’est pas sa vie qu’elle voudrait. Jeanne est en retrait. Elle se contente juste d’observer. De contempler. Des photos, des vidéos…Tout ce qui est disponible à la médiathèque. Jusqu’au jour où peut-être, après avoir été tapie dans l’ombre depuis si longtemps, elle se dirigera vers la lumière. A sa manière. Tout doucement.

Un joli roman qui suscite bien des interrogations sur la vie et le sens que chacun veut lui donner.

Auteur : labibliothequedecelineblog

Passionnée, je partage mes lectures avec vous !

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