Les grandes villes n’existent pas – Cécile Coulon

Titre : Les grandes villes n’existent pas

Autrice : Cécile Coulon

Editeur : Raconter la vie

Genre : Société

Date de sortie : 15/01/2015

Présentation

 » Quelle horreur d’être jeune dans ce coin !  » Cette remarque, Cécile Coulon l’a entendue pendant toute son adolescence. Jolis mais invivables, ces petits villages du fin fond du Massif central, qui disparaissent de la carte une fois la nuit tombée ? L’auteure et ses amis d’enfance ont pourtant su en faire leurs terrains de jeux et d’apprentissage. Entre le stade, l’école, l’unique boutique, la salle polyvalente et l’église, il semble, à lire la romancière, qu’il soit possible de grandir heureux dans l’ignorance la plus totale des grandes villes. Ce portrait collectif d’une génération se veut aussi réhabilitation de la jeunesse à la campagne.

Autrice

Cécile Coulon, née le 13 juin 1990 à Saint-Saturnin est une romancière, novelliste et poétesse française. 

Mon avis

Cécile Coulon nous parle de son enfance et de son adolescence vécues dans un petit village du centre de la France, près des volcans comme elle aime le rappeler.
Pour celles et ceux qui en doutaient, les enfants des petites bourgades ne sont pas malheureux 😉 Certes, ils vivent différemment des  » gens des villes  » mais on réalise à travers les mots de l’autrice, si ce n’était déjà fait, qu’il n’y a pas de mieux ou de moins bien. Que la vie dans un village n’est en rien  » inférieure  » à la vie en ville. Que les classements n’ont pas lieu d’être. Dans les villages, tout est juste très différent qu’en ville – et l’inverse vaut – sur bien des points du quotidien : les activités culturelles et sportives – moindres certes-, l’accès aux transports scolaires- plus complexes-, la vie sociale – plus développée que ce que l’on pourrait penser, les secrets – pas toujours très bien gardés…
Et pour toutes celles et ceux qui grandissent et vivent en milieu rural c’est un peu comme si…les grandes villes n’existent pas.

Le quai de Ouistreham – Florence Aubenas

Titre : Le quai de Ouistreham

Autrice : Florence Aubenas

Editeurs : Edition de L’Olivier puis Points

Genre : Reportage

Dates de sortie : 04/02/2010 puis 18/03/2021

Présentation

Autrice

Née en 1961, Florence Aubenas est journaliste. Elle a fait la plus grande partie de sa carrière à Libération, qu’elle a quitté lors du départ de Serge July. Après son retour de captivité en Irak, elle a publié La Méprise – L’affaire d’Outreau (Seuil, 2005). Elle a été nommée présidente de l’Observatoire international des prisons en juillet 2009.

Mon avis

Le quai de Ouistreham, c’est le contraire d’un monde parfait : c’est la réalité. Vous me trouvez un tantinet pessimiste ?! Il faut dire que dans un monde, malheureusement bien réel, décrit par Florence Aubenas où on ne cherche même plus un travail mais quelques heures pour subsister, l’enthousiasme et l’espoir d’un avenir meilleur sont faibles.

La journaliste modifie son CV afin de se glisser dans cet univers où la précarité de l’emploi est reine, où refuser une mission, même la plus ingrate des tâches est inadmissible, où les employeurs n’ont que peu de considération et de respect pour les employés. Enfin, ils veulent travailler ou pas ?!

Au lendemain de la crise économique mondiale, on lui laisse une chance qu’elle doit absolument saisir si elle veut obtenir un emploi. Il n’est bien sûr pas question d’un CDI ou d’un temps plein et encore moins des deux à la fois : seulement quelques heures comme personnel d’entretien. Plus personne n’embauche. On lui affirme qu’avec seulement un bac en poche et aucune expérience, à plus de quarante ans, c’est une chance ! La grande fatigue, l’amplitude horaire, les multiples employeurs, le fait de courir d’un endroit à un autre…certains appellent ce rythme de vie une chance.

Heureusement, dans les contextes difficiles, souvent du soutien et de belles amitiés se créent !

Un reportage édifiant qui date de 2009 mais qui résonne encore intensément avec l’actualité. Florence Aubenas nous démontre, sans critique ni jugement, que les zones de combats ne sont pas qu’ailleurs et que les bombes peuvent être silencieuses tout en étant fatales.

C’est poignant. C’est bouleversant. C’est d’une infinie tristesse. Car si Florence Aubenas, à la fin de sa  » mission  » – elle s’était donné comme objectif de mettre un terme à son travail d’investigation une fois sur CDI obtenu – retrouve sa vie d’avant, les autres, eux, restent.

L’inconnu de la poste – Florence Aubenas

Titre : L’inconnu de la poste

Autrice : Florence Aubenas

Editeurs : L’olivier puis Points

Genre : Actualité / Fait divers

Date de sortie : 11 février 2021 / 4 mars 2022

Présentation

Ce livre est l’histoire d’un crime. Celui de Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau, dans le bureau de poste où elle travaillait à Montréal-la-Cluse. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l’enquête policière, L’Inconnu de la poste est le portrait d’une France que l’on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d’entre eux la dignité d’un destin.

Autrice

Florence Aubenas est grand reporter au Monde. Elle est l’auteure de nombreux essais et enquêtes, dont La Méprise : l’affaire d’OutreauEn France et Le Quai de Ouistreham, disponibles chez Points.

Mon avis

Un fait divers qui se lit comme un véritable polar. Le mystère autour de la mort de Catherine Burgod, employée de la poste, femme de caractère consciente de ses atouts et de sa situation privilégiée dans la région étant donné le statut de son père, reste entier. Et il le restera sans doute longtemps.

Qui a bien pu s’introduire ce matin-là dans le petit bureau de poste de Montréal-la-Cluse ? Tous les soupçons sont orientés vers Gérald Thomassin, ancien acteur mineur, chômeur et nouveau venu dans la région. Si d’autres pistes sont exploitées, c’est bien sur lui que la plupart d’entre elles convergent. Pourquoi avoir disparu sinon ? Avait-il réellement quelque chose à se reprocher ou bien comme le répète-t-il, ne peut-il plus supporter d’être considéré comme un assassin ?

L’homme est dépeint de façon ambivalente. Tantôt décrit comme marginal, n’ayant jamais connu  » le droit chemin », auteur de petits vols et trafics tantôt présenté comme une personne attachante et fragile, qui est vraiment Gérald Thomassin et est-il responsable ou non de la mort de Catherine Burgod ?

Un résumé d’enquête fort intéressant signé Florence Aubenas, grande reporter !