Vous avez adoré Block 46 et Mör ?! Alors, je vous propose de faire plus ample connaissance avec son auteure : Johana Gustawsson qui, en plus d’avoir énormément de talent, est une personne extrêmement sympathique.
Elle a eu la gentillesse de répondre à mes questions et je la remercie !
1.Bonjour Johana. Merci d’avoir accepté de répondre à mes questions. Pouvez-vous vous présenter en quelques mots svp?
Je suis une Marseillaise d’origine Valencianne qui vit à Londres avec mon suédois de mari, et mon fils… ou plutôt mes fils car j’attends des jumeaux qui pointeront leur nez cet automne. Bref, c’est l’Eurovision à la maison !
2.Depuis quand écrivez-vous ? Quand je pose cette question, le trois quart des auteurs me répond : depuis toujours ! Est-ce votre cas ?
J’ai commencé à écrire des poèmes, des nouvelles et des contes vers huit neuf ans, mais je ne pensais pas en faire mon métier, même lorsque je suis devenue journaliste pour la presse !
3.Avez-vous des habitudes d’écriture ? Écrivez-vous à un moment précis de la journée? Dans des lieux précis ?
Oh oui ! J’écris toute la journée, pendant que mon fils est à l’école, dans mon bureau avec un thé au lait et de l’eau à proximité.
4.Comment passe-t-on de l’écriture d’une biographie (celle de l’actrice Laetitia Milot) à celle d’un thriller ?
Tout se fait grâce à une éditrice ! C’est Lilas Seewald qui après avoir publié le deuxième livre écrit en collaboration avec Laëtitia Milot (On se retrouvera) m’a proposé de lui soumettre un manuscrit uniquement de ma plume ! Je ne vous dis pas ma joie !
5.-Que ce soit dans Block 46 ou dans Mör, on sent un important travail de recherche derrière la fiction. Est-il difficile de mêler fiction et réalité ?
Le travail de recherche est avant tout lié aux sujets historiques que j’aborde. Lorsque l’on raconte une page de l’Histoire, on doit faire preuve d’une grande précision pour ne pas nuire à ceux qui ont écrit, parfois de leur sang, ce chapitre. Le mêler à la fiction présente certains risques et écueils comme écorcher le devoir de mémoire ; c’est pour cela que j’apporte un grand soin à la fois aux recherches et à l’élaboration du squelette, pour rendre hommage aux victimes et non les blesser de nouveau.
6.Le premier né et son petit frère sont nés en combien de temps ?
Je dirais environ une année pour chacun, entre les recherches, la création du squelette et l’écriture.
7.En vous lisant, je n’ai pas eu la sensation de lire une auteure française. Je ne dis pas ça seulement par rapport aux lieux dans lesquels se déroulent Block 46 et Mör et qui sont Londres et la Suède. Il s’agit plus… d’une ambiance…une volonté de votre part ?
Oui les journalistes me disent souvent qu’ils ont du mal à me faire rentrer dans une case ! Je n’ai pas cherché à créer une ambiance particulière ; mes personnages voyagent au gré de leur enquête, intérieurement, géographiquement et temporellement. Peut-être cela donne-t-il l’impression que ce n’est pas écrit par une Française : car je fausse les pistes !
8.Je n’ai pu m’empêcher de relever quelques points communs entre votre héroïne Alexis Castells et…vous ! Je me trompe ?
A la base, la ressemblance était avec Stéphane Bourgoin ! Le compagnon d’Alexis a été tué par un tueur en série, comme ce fut le cas pour la petite amie de Stéphane. Je dirais que ce que nous partageons avec Alexis c’est notre vie européenne et une enfance méditerranéenne, mais la ressemblance s’arrête là, non ?
9.Retrouverons-nous bientôt Alexis Castells et Emily Roy ?
Oh oui ! Elles reviennent pour une troisième enquête à l’automne 2018.
10.Quels livres trouve-t-on dans votre bibliothèque ?
Oh lala… est-ce que vous avez dix heures devant vous ? J’ai de la littérature blanche, de la noire évidemment, de la littérature érotique, des recueils de poèmes (Baudelaire !), des livres en français, anglais, espagnol, catalan, valencian, suédois… et bien sûr, ma collection d’Agatha Christie !
11.Etes-vous une « bookimique » ou…sans plus ?
Quelle jolie expression ! Bookimique je suis, oh que oui ! Mais le temps me manque cruellement ; je fais maintenant partie de ces lecteurs qui achètent en masse et font grossir leur PAL sans arrêt, sans pour autant avoir le temps de s’y plonger… Mais c’est un bonheur fou que de retrouver dans sa bibliothèque un livre que l’on rêve de lire là tout de suite !
12.Lire et écrire, deux activités indissociables selon vous ?
Complètement. C’est en lisant que l’on apprend à écrire.
13.En dehors de l’écriture, quelles sont vos passions ?
En dehors du travail et des temps familiaux, je n’ai que très peu de temps pour moi et il est en général employé à lire pour mes recherches ou écrire davantage. Mais dès que je réussis à grapiller une soirée, j’adore aller au théâtre ; avec la lecture et les voyages, il n’y a rien qui transporte autant mon imagination.
14.Un dernier mot avant la fin de notre petite interview ?
Je voudrais remercier les lecteurs et les bloggeurs pour le formidable accueil et soutien depuis la sortie de Block 46 il y a un an et demi. Aujourd’hui Block 46 et Mör sont traduits dans près de quinze pays et c’est à vous que je le dois !