Titre : Les armoires vides
Autrice : Annie Ernaux
Genre : Autobiographie – Littérature française
Date de sortie : 23/10/1984
Présentation
» Ca suffit d’être une vicieuse, une cachottière, une fille poisseuse et lourde vis-à-vis des copines de classe, légères, libres, pures de leur existence…Fallait encore que je me mette à mépriser mes parents. Tous les péchés, tous les vices. Personne ne pense mal de son père ou de sa mère. Il n’y a que moi « . Un roman âpre, pulpeux, celui d’une déchirure sociale, par l’auteur de La place.
Autrice
Mon avis
Dure, insensible, détestable…les qualificatifs péjoratifs pourraient pleuvoir si je me laissais aller à exprimer mon ressenti sur Denise Lesur.
Avant d’être Annie Ernaux, d’être une écrivaine renommée, une professeure de lettres agrégée, elle était fille d’un couple propriétaire d’un café-épicerie d’une petite bourgade.
Des parents modestes. Des parents exemplaires, elle le dit elle-même. Des parents qu’elle déteste pourtant. Très vite, elle se sent mal à l’aise dans ce milieu. Elle l’exècre. Il la dégoûte. Rien chez ses parents, rien autour d’eux n’est à la hauteur de la vie qu’elle souhaite se construire. Alors, elle s’isole. Elle dévore les livres. Pour elle, toute activité intellectuelle est aisée alors, elle en tire profit. Petit à petit, elle accède à ce monde qu’elle envie tant. De la petite fille moquée, elle deviendra alors celle qu’on connait.
Je la trouve sans pitié. Cette audace qu’elle dit aimer, me met mal à l’aise. Presque en colère. Certes, on ne peut aller à l’encontre de ce que l’on ressent. En faire un livre, voilà certainement l’audace à laquelle Annie Ernaux fait référence.